Les « causes concomitantes » représentent l’un des problèmes les plus épineux soulevés par les questions en matière d’assurance. L’an dernier, le problème a de nouveau fait surface sur la scène nationale lorsque les Albertains ont connu des inondations majeures qui ont occasionné des refoulements d’égout. En règle générale, au Canada, les polices propriétaires occupants ne couvrent pas les dommages causés par des inondations, mais plusieurs d’entre elles comprennent une mention à l’égard des refoulements d’égout. Les événements survenus en 2013 ont exposé les assureurs et les assurés à un problème délicat : comment traiter les pertes causées directement par un refoulement d’égout qui résulte lui-même d’une inondation que ne couvre pas la garantie?
Une bonne part de la controverse entourant les causes concomitantes devrait pouvoir être évitée grâce à un langage disculpatoire clair. Cependant, à mesure que s’accumuleront les réclamations environnementales liées à des événements météorologiques extrêmes et catastrophiques, les efforts des sociétés d’assurance visant à prédire et à contrôler leur exposition en cas de réclamations importantes se heurteront à une immense pression sociale et politique les encourageant à verser un remboursement sans égard au langage figurant dans la police. Il s’agit assurément de l’expérience vécue en Alberta, en 2013, alors que des propriétaires de maison en colère ont réclamé — et, dans bien des cas, obtenu — une couverture à l’égard des refoulements d’égout, en dépit du langage disculpatoire utilisé dans leurs polices.
Ultimement, les sociétés d’assurance pourraient réagir en augmentant les primes, avec pour conséquence fâcheuse et non intentionnelle qu’un plus grand nombre de propriétaires de maison pourraient demeurer sans assurance.