Les collisions routières ont fait 149 900 blessés en 2014, dont 1 834 décès, affirme Statistique Canada. La plupart de ces accidents étaient le fruit de l’erreur humaine. Afin de renverser la tendance, des innovations technologiques améliorent chaque année nos biens de consommation – et l’industrie automobile n’est pas en reste. Les nouveaux modèles de véhicules sont équipés d’un nombre croissant de dispositifs d’aide à la conduite : régulateur de vitesse actif, système de surveillance des angles morts, système de stationnement automatisé permettant au véhicule de se garer tout seul. Nous entrons actuellement dans une ère de transition où des lignes entières de code informatique suppléent, voire remplacent les conducteurs humains. Les véhicules autonomes sont rapidement en voie de devenir réalité, comme en témoignent les importants investissements commerciaux réalisés dans les technologies de système autonome par le géant technologique Google inc. et des constructeurs de véhicules mondiaux comme Volvo, BMW, Tesla, Mercedes-Benz, Honda, Ford et bien d’autres encore.
L’arrivée des technologies de système autonome sur le marché aura un effet bien réel sur le secteur de l’assurance, et ce, tant pour les assureurs que pour les assurés. Elle touchera aussi le droit des assurances. L’Institut d’assurance du Canada a publié en 2016 un rapport de recherche sur les véhicules automatisés et leurs conséquences pour l’industrie de l’assurance au Canada. D’après ce rapport, l’apparition des technologies de système autonome fera en sorte que la responsabilité des collisions ne sera plus seulement attribuable au conducteur, mais partagée entre le conducteur et le constructeur de véhicules[1]. Et si la technologie continue d’évoluer jusqu’à ce que les véhicules complètement autonomes deviennent la norme, les collisions seront presque uniquement attribuables aux erreurs logicielles. Or, ce tournant pose un certain nombre de défis pour les constructeurs, mais aussi pour les organismes de réglementation provinciaux et fédéraux, les consommateurs et les acteurs du secteur de l’assurance.
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